Le Paillage

1. Définition :

Définition tiré de « le petit livre du paillage et de la permaculture » de Catherine Delvaux, édition Larousse :

L’étymologie du mot « paillis » est claire : un paillis, est une couverture de paille. Le sens a ensuite dérivé et « paillis » désigne toute couverture de la terre, mise en place par le jardinier.

2. La Nature du Paillage :

Il peut être de différente nature : Organique ou minérale. Bien entendu, il faut privilégier le paillis organique pour la vie de son sol.

a) Les paillis minéraux :

Ce sont les graviers, schistes, ardoises, briques pillées, pouzzolane, grave … Ils sont utilisés dans les jardins minérals (japonais, alpins aromatiques …) ; ce sont des matériaux pérenne, qui dure dans le temps. L’utilisation de ces matériaux nécessite d’être toujours entretenu, ou traité. Ce qui, à mon sens, dans un jardin vivant n’a que peu de place, du fait, de l’entretien régulier que cela apporte.

 

b) Les paillis organiques :

Ce qui correspond à de la matière organique, sont ce qui nourrissent la vie du sol – faune épigée / anécique / endogée – grâce à la décomposition de la matière organique ; ce sont des paillis de type paille, feuilles mortes, gazon sec, branches broyées … En procédant ainsi, on limite les déchets verts, et le jardin retrouvera un cycle fermé, rien ne sort du jardin tout y est recyclé !

On apprend, aujourd’hui, à faire des jardins « propre », où y est retiré toutes feuilles mortes, alors que ce sont elles qui apportent l’équilibre dans le jardin, et donc la vie.
Si on les retire, on rend donc le sol stérile de toute vie !

Un jardin doit être un ensemble équilibré et cyclique. Tout déséquilibre apporte son lot de malheur, tel que des insectes ravageurs ou champignons détruisant à petit feu les arbustes ou arbres.
Un ensemble équilibré fera que la réponse au problème se trouve dans l’ensemble lui-même, et ne nécessitera pas d’intervention humaine.
Un ensemble cyclique fera que rien ne sortira de l’ensemble et que tout sera recyclé, et servira à l’ensemble.

Le bois en se décomposant libère du carbone, et les tontes de gazons / herbes libèrent de l’azote. Le sol doit avoir un rapport carbone / azote équilibré, comme cela a été déjà expliqué dans l’article Le Sol Partie 1 .

Le paillage libérant du carbone :

Le paillage libérant de l’azote :

 

3. Pourquoi et quoi pailler ?

Il est important de comprendre que c’est en partie pour la vie du sol qu’il est important de pailler avec du paillage organique. Car en plein été, sur de la terre nue la température peut vite monter jusqu’à 50°C alors que si elle est pailler cela reste vers 30°C. Donc pour les insectes, vers, cloportes, il est essentiel de gardé une température convenable pour éviter de les voir disparaître. Ainsi le travail du sol est réalisé par cette faune, plus besoin de biner ou de bêcher la terre.
De part, le couvert végétal, cela empêche l’évaporation de l’eau lors des grandes sécheresses, et empêche le gel de détruire les racines des végétaux en hiver.
De plus, les graines des adventices (mauvaises herbes) n’ayant pas accès à la lumière, ne peuvent pas germer, ce qui une fois de plus montre les atouts positifs du paillage organique.

 

Tous les endroits du jardin sont bons à pailler ! que cela soit aux pieds des haies, dans les massifs de vivaces, massifs d’arbustes, massifs de rosiers.  Il est judicieux de penser à pailler ses allées, d’une pour avoir les pieds aux secs mais aussi si les allées en herbes demande trop d’entretien.
Il est déconseillé de mettre du paillage organique, aux pieds des plantes de climat méditerranéenne, ainsi que les plantes de rocailles, car préférant avoir les racines chauffées par le soleil. (Important, se référer au Lexique Végétal)

 

4. Comment pailler ?

Il y a quelques règles à appliquer lorsqu’on paille son jardin pour la première fois. Il est important de désherber l’endroit que l’on souhaite pailler car les plantes non voulu à racines pivotantes (pissenlit, chardon, …) et celle avec des stolons (fraisiers, renoncule, …) car elles traverseraient aisément le paillage organique. Il faut épandre une bonne épaisseur, par exemple pour le BRF (bois raméal fragmenté) 10 cm est conseiller alors que pour les feuilles une épaisseur de 20 cm sera nécessaire. Et, il est essentiel de ne pas piétiner son paillage, car les micro-organismes auront aérés le sol, donc à cas de piétinement leur travail sera entièrement détruit …

 

Source : Lydia et Claude Bourgignon, Manifeste pour une agriculture durable.
Catherine Delvaux, Le petit livre du Paillage et de la Permaculture.

 

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