
Le spectre du jardin à la française plane toujours sur les jardins actuels, comprenez la main de l’Homme, car même s’il on change les végétaux (haies de Cupressus qui maintenant ont été remplacé par des haies variées) les techniques de tailles restant toujours les mêmes, on arrive donc à l’identique résultat.
La fierté, le rayonnement du style à la française fait écho dans le monde entier, mais ainsi le désir de l’impeccable maîtrise de la Nature sans la compréhension de celle-ci à pour résultat un jardin stérile de vie et figé dans son image.
Il faut ré-apprendre l’observation de la Nature.
Alternative face au Jardin Figé
Gilles clément explique : Le jardin est la représentation du beau qu’entend l’Homme à travers les modes. Le jardin devrait être un sanctuaire à la vie naturelle et non un lieu où l’on met ce que l’on pense comme beau, car les modes changent. Mais, à l’heure actuel, on ne peut plus penser à ce que l’Homme veut ou souhaite mais penser à sauvegarder de la Vie et cela passe par une connaissance de la vie et de sa sauvegarde dans nos jardins.
Le jardin doit avoir cette connotation de sauvegarde de la vie.
On doit donc sensibiliser la population à cette sauvegarde :
- Destruction de l’uniformisation des territoires, les territoires ont par définition un terroir que le jardinier-paysagiste (JP) se doit de recréer et faire perdurer. L’image d’un jardin de magazine doit être enlevé de la mémoire collective.
- Redonner un sens au mot territoire, réfléchir autour de la plante locale qui par découlement feront perdurer la faune local.
Retrouver le cycle : Plante – Insecte – Animaux
Le JP touche à toute la vie qui l’entoure, lors de l’apprentissage passé, on apprend les techniques d’un autre temps, où le sol était support de travail sans y voir la vie qui y était greffée. Il faut ré-apprendre à respecter la vie qui entoure les jardins et faire les aménagements permettant de la faire perdurer dans le temps.
Les végétaux sont vivants et évoluent avec le temps. Le rôle du JP est d’une de réaliser l’aménagement mais de le faire perdurer, l’accompagné dans le temps, sans le figé à l’état de création.
Si les végétaux migrent dans le jardin, c’est qu’ils préfèrent la place à laquelle ils se trouvent maintenant et non plus à la place décider par l’Homme. Le JP observe, analyse et réagit en conséquence ; des améliorations peuvent donc toujours être faites.